Chronique // Le Tourneur de Page, Tome 1 : Passage en Outre-Monde

Fiche d'identité

Titre : Le Tourneur de Page, T1 : Passage en Outre-Monde

Série : Le Tourneur de Page (3 volumes)

Auteur : Muriel ZÜRCHER

Editeur : Eveil et Découvertes

Prix : 13 €

Nombre de pages : 403

Mon résumé

Alkan se sent étouffé en permanence par les 10 000 règles ennuyeuses et stupides dictées par le Tourneur de Page. Il va donc, afin de se libérer momentanément de cette pression, braver une des règles les plus élémentaires du manuel : se lever avant 213.

C'est durant cette escapade interdite qu'il va faire la rencontre, plutôt brutale, de Liriana. La vieille femme vivant en dehors de la Bulhavre se promenait ce matin dans les rues, pour défier les Tourneurs-Alpha qui veulent sa mort. Elle promet à Alkan, en qui elle voit une grande bonté et beaucoup d'intelligence, que s'il se trouvait un jours en danger ou dans un besoin urgent d'aide, il pourrait faire appel à elle.

Ainsi notre héros continua sa vie après cette rencontre comme si de rien n'était, enfin... jusqu'à ce que son frère Tahar dessine un personnage une fois de plus, malgré l'interdiction formelle de représenter la vie. Il va alors être supprimé purement et simplement de la vie et de la mémoire de ses parents, mais Alkan, qui avait cassé sa misphère lors de sa rencontre avec Liriana, ne va pas voir ses souvenirs modifiés, ce qui prouve par la même occasion que les Tourneurs contrôlent la vie des habitants grâce à cette sphère de métal.

Pour retrouver son frère, il va donc devoir faire appel à Liriana et aux habitants du village qui, forts de leur liberté, vont aider au prix de leur vie le jeune garçon. D'expéditions en expéditions, il vont devoir échapper aux cruels Tourneurs-Alpha Rustor et Iriulnik, qui vont finalement les capturer, les torturer, incendier leur village... Mais au bout de cette interminable enfer, Alkan va-t-il parvenir à sauver son frère et les habitants du village caché ?

Mon avis

Cette dystopie est assez originale et entretient le suspense tout au long du livre. On assiste en quelque sorte à un « crescendo émotionnel » à la fin du livre qui, comme il fait partie d'une trilogie, ne donne que quelque éléments de réponses dans le premier tome.

Ce roman reste accessibles à tous, riche d'un vocabulaire varié sans toutefois être trop soutenu, et dont on lit chaque phrase aisément avec une certaine délectation ; un rythme régulier permet de ne pas se perdre dans les descriptions. Le lecteur s'attache rapidement aux personnages principaux qui sont dotés d'une personnalité marquée et de valeurs plus que louables ; ils entreprennent au long du texte un combat pour la liberté, tout en sachant leur cause vaine du fait de leur grande infériorité numérique.

A contrario, on se met rapidement à détester les dirigeants de la Bulhavre qui, forts d'une cruauté sans nom, prennent plaisir à torturer et tuer le héros et ses adjuvants. Au fil du texte, un grand nombre de « vagues d'émotion » viennent secouer le lecteur : les pleurs déchirants d'un homme condamné au terrible Bagne de la Mer ; le rire cruel d'Iriulnik, principale ennemie du héros ; les plaintes d'Alkan, torturé par cette dernière ; le désespoir des habitants du village, voyant les Tourneurs-Alpha incendier leurs maisons ; le courage des parents de Guitin et d'Artelune se sacrifiant pour sauver leurs pairs ; la stupidité et naïveté de Rustor, qui suit aveuglément sa chère et tendre Iriulnik... On a mal, peur, on est triste, heureux, on se glisse naturellement dans la peu des personnages.

J'ai donc, pour ma part, beaucoup aimé ce livre, car les personnages sont attachants, le texte se lit facilement, et j'aime beaucoup les dystopies. J'attends donc avec impatience de lire le tome prochain !!!

17/20